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La 2CC2 3402 de retour au pays  
Le grand voyage
 

 

A Montluçon, la rame prête au départ...

Dimanche 20 janvier. 2 h 20, les moteurs Pielstick des deux locomotives diesel sont lancés. Après l'essai de frein réglementaire, le départ de Montluçon est donné à 2 h 55 en direction de Gannat, avec 5 minutes d'avance sur l'horaire prévu à la marche 819810/1. François Coppa, Maurice Berlioz et Frédéric Mottet sont en tête, sur la 67238, Georges Jenny et moi accompagnons la 2CC2, que nous ne quitterons pratiquement plus jusqu'au terminus, les autres dorment dans la B5D.
Après un kilomètre ou deux à 10 km/h, pour se rendre compte du comportement de la 3402, nous montons à notre vitesse de croisière, soit 30 km/h. Les craintes sont vite dissipées, car la vieille machine tient fort bien la voie, et aucun bruit anormal ne se fait entendre, en cabine, comme dans l'impressionnant couloir latéral qui traverse la salle des machines sur près de 20 m.
Sur les joints des rails courts, le bruit des cinq essieux de chaque truck bat un rythme inhabituel, mais fort agréable. Seul bémol, il n'y a pas de chauffage en cabine, et la porte frontale est entrouverte pour laisser passer la conduite blanche de frein...

 

 

Arrêt à Lapeyrouse

Première étape à Lapeyrouse, à 4 h 10, pour contrôler la température des boîtes d'essieux. Tout est normal. Sur le quai de la gare, nous retrouvons deux jeunes cheminots avignonnais courageux, armés de leurs appareils photo, qui nous suivent depuis Montluçon, et continueront ainsi toute la journée.
A 4 h 22, nous repartons pour Gannat, sur la splendide « ligne des viaducs ». L'obscurité ne nous permet pas de profiter du paysage grandiose, mais nous constatons que le franchissement des grands ouvrages d'art ne pose aucun problème avec la 3402. Il est vrai que sa charge à l'essieu est plus faible que sur les 67000 qui l'encadrent.

 

 

Rebroussement en gare de Gannat...

A Gannat, il fait un froid terrible, et le quai est couvert de glace. Nous rebroussons rapidement grâce à la machine présente en queue, et repartons à 6 h 07 en direction de St Germain des Fossés, après transmission des dépêches interdisant tout croisement sur la double voie.
La conduite avec la 67364 en tête est moins aisée, car le chauffage impose un régime minimum au moteur diesel, ce qui réduit la plage de réglage de l'effort de traction aux basses vitesses auxquelles nous circulons. François Coppa vient sur la 3402 pour se rendre compte lui-même de sa tenue en ligne.

 

 

... et de nouveau, à Saint Germain des Fossés

Sept heures sonnent aux clochers de la ville, lorsque nous entrons en gare de St Germain des Fossés, accueillis par des photographes plus nombreux. Les opérations habituelles de contrôle des boîtes d'essieux, maintenant bien rodées, sont rapidement menées, dès l'assurance que la voie contiguë est protégée.
La jeune chef de service est ravie et impressionnée de monter à bord de « notre » 2CC2. Elle nous donne le départ vers Roanne à 7 h 10, après un nouveau rebroussement. Le jour se lève, et nous profitons enfin du paysage, superbe sur cette section tout en courbes.
Les photographes peuvent maintenant faire des prises de vue en ligne, et sont de plus en plus nombreux à suivre le convoi par la route, sans aucun mal vu notre vitesse modeste. Un nouvel arrêt à St Martin Sail-les-Bains pour tâter les boîtes d'essieux, toujours à peine tièdes, et à 9 h 45, nous arrivons à Roanne.

 

 

Profitant du court arrêt de service à Feurs, photographes et suiveurs admirent la bête...

Les ferroviphiles sont maintenant franchement nombreux au rendez-vous. La machine de tête est dételée pour leur permettre de prendre des photos de la 2CC2. Je retrouve des têtes connues : Tanguy, Dominique Moreau, Roland Sermet, qui feront un bout de chemin avec nous, sur le train ou en voiture.
A 12 h 10, c'est le départ pour St Etienne. Les photographes sont présents partout le long de la ligne, et la 3402 les salue longuement de son sifflet. Le temps est superbe, et l'ambiance joyeuse !
Jusqu'à Feurs, où un nouvel arrêt de service est observé, la ligne est très sinueuse et agréable. Ensuite, les courbes cèdent la place à de grandes lignes droites plus monotones. A l'entrée de St Etienne, la plate-forme de la ligne venant d'Andrézieux, la toute première construite en France (1828), est encore bien visible. C'est à cet endroit que nous croisons notre premier train de la journée, le TER 886924, assuré par deux Caravelles modernisées. Il est vrai que nous sommes maintenant sur la région de Lyon, et que l'interdiction de croisement est levée.

 

 

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Texte et photos : Romain VIELLARD - Mise à jour : 7 février 2002.
Production : Sur les Rails d'Aujourd'hui - Rail Savoie
Toute reproduction de texte ou de photo interdite sans accord de l'auteur.