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Sur les rails de Haute-Savoie
Les trains neige (1/2)


Les trains neige méritent à eux seuls un chapitre complet du dossier. Le niveau exceptionnel de trafic généré par les vacances de sport d'hiver nécessite la mise en œuvre de moyens non moins exceptionnel sur les deux lignes du département.
Certes, l'affluence générée par les station haut-savoyardes n'est pas aussi extrême que celle de ses voisines plus méridionales, en particulier la Savoie, dont la ligne de la Tarentaise dessert nombre de domaines skiables de très grande renommée. Du fait de l'électrification précoce de ses lignes, la Haute Savoie n'a jamais connu les organisations délirantes mais efficaces de la Tarentaise avant son électrification en 1992 : renforts de diesels, nombre de circulations record, etc...



Organisation du trafic

Lors des pointes hivernales, toutes les gares qui permettent d'accéder aux stations sont activement mises à contribution. Ce sont principalement Evian, Thonon, Annecy, Bonneville, Cluses, Sallanches et St Gervais-les-Bains-le Fayet, sans oublier l'ensemble des gares de la voie métrique, des Houches à Vallorcine en passant par Chamonix et Argentière.
Même si elles sont plus près de la ligne de l'Arve, certaines stations du Chablais sont plutôt desservies par le Chablais, afin d'équilibrer les flux de trafic sur ces voies uniques dont la capacité est finalement limitée.

 
Même la voie métrique est mise à contribution pour les pointes hivernales, et il faut faire appel aux vieilles Z 600 pour renforcer les dessertes...
St Gervais, février 1999.

 

Le handicap majeur des lignes alpines dans les circonstances qui nous intéressent est leur débit faible, largement suffisant pour le trafic normal, mais qui pose de nombreux problèmes dès que le nombre de trains augmente. La signalisation est peu performante en de nombreux endroits : la ligne du Chablais est intégralement équipée de block manuel unifié, qui n'offre pas autant de souplesse que le block automatique, tout en générant des frais de fonctionnement élevé du fait de la présence obligatoire de personnel dans les gares de croisement.
De plus, la sécurité des circulations sur la ligne n'est assurée qu'au prix de procédures complexes et peu flexibles, qui limitent les possibilités de rattraper le retard d'un train et font qu'un train en retard met souvent en retard tous les trains qu'il croise... et qui l'attendent !

Un TGV passe sous les sémaphores mécaniques pairs de la gare de Thonon. Les signaux mécaniques révèlent le peu de modernisme de la signalisation de la ligne du Chablais. Eté 1999.

Les retards s'accumulent rapidement et se chiffrent parfois en dizaines de minutes à la fin de la journée. Heureusement que les voyageurs en vacances prennent en général les choses avec plus de philosophie que les banlieusards...



Types de trains

Malgré l'importance du trafic acheminé par TGV depuis Paris, il reste quelques trains classiques, aujourd'hui appelés TRN (Trains Rapides Nationaux), principalement de nuit : alors qu'Evian n'est plus desservie qu'en week-end par un train de nuit venant de Paris (St Gervais est mieux lotie avec un train quotidien), les nuits des vendredis à samedis de février voient souvent circuler trois ou quatre trains-couchettes sur chaque ligne, sans compter les TGV de nuit.
Outre les trains réguliers, qui circulent à d'autres dates que les vacances d'hiver, on trouve deux catégories de " trains neige " : les périodiques et les supplémentaires.
La première catégorie correspond aux trains dont la circulation est prévue à l'indicateur horaire, mais qui ne circulent que quelques jours par an, par exemple " les samedis de plein hiver " ; ce sont essentiellement des TGV le jour, et des trains classiques la nuit.


En Haute-Savoie, les trains périodiques de nuit concernent essentiellement la vallée de l'Arve ; certains ont des itinéraires plutôt insolites : chaque week-end de plein hiver, un train multi-tranches de Lille, Bruxelles, Metz et Strasbourg arrive le samedi matin à St Gervais et en repart le samedi soir. En coïncidence avec les vacances scolaires de février, des trains périodiques de nuit relient Lille, Quimper, Brest ou La Rochelle à St Gervais.
Certains samedis, une liaison Le Havre - St Gervais (4852/4880) est assurée, desservant au passage les gares de... Paris-Austerlitz et Melun !

 
Le train mutli-tranches en provenance de Lille et Bruxelles, entièrement composé d'UIC couchettes, arrive en gare de St Gervais, le 12 février 2000.

Et de jour, une liaison directe hebdomadaire relie Toulouse à St Gervais le samedi, sous le numéro 4681 ; curieusement, le retour n'est pas direct, et impose un changement (et une longue attente) à Annecy... Mais ce qui domine en journée, ce sont les TGV Paris-Alpes, apparus à l'hiver 1983/84 sur les lignes des Haute-Savoie.


 

A l'inverse des périodiques dont la circulation est connue longtemps à l'avance, les supplémentaires sont mis en route jusqu'à quelques semaines avant leur date de circulation, en général au fur et à mesure que les trains réguliers et périodiques s'avèrent complets ; cela permet d'ajuster au mieux l'offre à une demande qui fluctue d'année en année.
Les rames TGV de toutes sortes sont mises à contribution en premier, mais, les jours les plus chargés, en particulier lors des vacances scolaires des franciliens, le parc TGV et les capacités de la ligne à grande vitesse ne suffisent pas, et des trains supplémentaires classiques sont mis en œuvre, de nuit comme de jour : et là, c'est souvent la ligne du Chablais qui est concernée !

Cette rame presque complète de voitures UIC vertes fonce (sur l'axe PLM) vers Evian, sous le soleil du samedi 5 février 2000. Villeneuve-la-Guyard.


Encore plus de matériel varié

 

La composition des trains neige est en générale assez intéressante pour l'amateur de chemin de fer : le matériel est varié, inhabituel pour la région... voire pour notre époque !
La densité du trafic nécessite de faire appel à tous les types de matériels disponibles partout à travers la France : c'est vrai autant pour les TGV, dont toutes les générations sont utilisées, que pour les automotrices ou les voitures : pour composer les longues rames des trains supplémentaires ou renforcer les trains classiques, il faut puiser dans les " réserves " les plus reculées, et les trains supplémentaires intègrent souvent des vieux clous dont c'est parfois la dernière apparition sur la scène ferroviaire. Hier les DEV AO couchettes, demain les voitures UIC Couchettes et Assises, après-demain les Corail ?

Voitures USI B10t et voiture corail A4B6u pour ce train périodique Evian-Paris : le recyclage en vue pour les rames des trains de permissionnaires ? Février 2001.

Parfois, par manque de matériel à elle, la SNCF doit louer des voitures étrangères pour composer des trains spéciaux ; de vieilles voitures couchettes italiennes sont souvent mises à contribution (pour le plus grand malheur de la clientèle..., qui leur préfère même les voitures UIC !), mais aussi l'an dernier une rame Suisse des CFF, engagée sur un aller-retour entre Paris et l'Auvergne lors des superpointes de février 2000... Quelques trains périodiques venant de Belgique et des Pays-Bas sont également composés en matériel SNCB ou NS, respectivement.



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Texte et photos : Benoît GÉHANT - Mise à jour : 1er mars 2001
Production : Sur les Rails d'Aujourd'hui - Les Savoies du Rail
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